Le Musée National de San Martino est situé à l'intérieur de la Certosa di San Martino. Il présente des témoignages de l'histoire de Naples depuis l'époque des Bourbons jusqu'à la période post-unification.

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La section des crèches, située dans la zone où se trouvaient les cuisines de l'ancienne Certosa, s'articule autour de la grandiose crèche de Cuciniello, certainement la plus célèbre crèche du XVIIIe siècle à Naples du type défini comme « cultivé », également connue à l'étranger. . Aujourd'hui, elle occupe une salle entière qui lui est dédiée et constitue sans aucun doute un véritable chef-d'œuvre de l'art de la crèche napolitaine.

Extrait de Wikipédia - Le musée est composé de nombreuses sections réparties dans différentes pièces de la chartreuse, notamment dans les salles du quartier du Prieur, à la pharmacie, au réfectoire, dans les cellules des Chartreux, dans l'ancienne maison d'hôtes ou dans certains chambres au deuxième étage du grand cloître. Les sections du musée sont : la Salle des Carrosses, la section navale, la collection d'Orilia, la Galerie de Peintures de la Chartreuse (à l'intérieur des salles du Quartier du Prieur, avec des œuvres picturales et sculpturales déjà de l'ancienne galerie de peintures ou en tout cas provenant du complexe religieux ), la section crèches, le musée de l'Opéra (à l'intérieur des salles du rez-de-chaussée du grand cloître), la section des souvenirs et des images de la ville (au rez-de-chaussée et au premier étage du grand cloître), les arts décorés section et celle théâtrale (toutes deux au premier étage de la chartreuse), la collection Rotondo (dans les salles donnant sur la cour intérieure) et enfin le Cabinet des Estampes et Dessins (au premier étage du bâtiment)

Foto Di Lalupa - Opera propria, CC BY-SA 3.0, commons.wikimedia.org

La Chartreuse de Saint-Martin et le Château Saint-Elmo dominent Naples depuis la colline du Vomero. Depuis le belvédère en face, vous pourrez profiter d'une vue imprenable

Foto Di Pietro Scerrato, CC BY 3.0, commons.wikimedia.org

La crèche napolitaine : une tradition ancienne perpétuée et respectée par les artisans des ateliers napolitains.

La rue la plus célèbre où trouver les « bergers » est la Via San Gregorio Armeno, au cœur de Naples. Ici, les artisans transmettent de génération en génération la maîtrise et les techniques les plus sophistiquées pour créer leurs œuvres en terre cuite, modelant les personnages jusque dans les moindres détails et les habillant de tissus fins. La référence est la crèche napolitaine du XVIIIe siècle, dont un splendide exemple peut être admiré au musée San Martino.

Les personnages de la crèche napolitaine ont une valeur symbolique importante : ils font parfois référence à des cultes païens antérieurs au christianisme, cultes aux racines profondes, ou symbolisent les vertus et les principes de la foi chrétienne.

Ceux qui ne peuvent pas manquer dans la crèche napolitaine sont les suivants :

Benino

Benino est le berger endormi. Selon certaines légendes, la crèche serait née de son rêve et cesserait d'exister à son réveil. Ce personnage symbolise l'attente de Noël, le chemin que tout homme emprunte vers cet événement miraculeux. Également connu sous le nom de « berger merveilleux », il est généralement placé sous une botte de foin.

Le marchand de vin

Le marchand de vins, ou aubergiste, symbolise l'Eucharistie, et fait partie du groupe des personnages marchands de nourriture, qui représentent allégoriquement les douze mois de l'année : janvier : boucher ou charcutier ; Février : vendeur de ricotta et fromage ; Mars : vendeur de poulets et vendeur d'autres oiseaux ; Avril : vendeur d'œufs ; Mai : couples mariés avec panier de cerises et de fruits ; Juin : boulanger ; Juillet : vendeur de tomates ; Août : vendeur de pastèques ; Septembre : vendeur ou semeur de figues ; Octobre : vigneron ou chasseur ; Novembre : vendeur de châtaignes ; Décembre : poissonnier ou pêcheur.

Ciccibacco

Ce drôle de personnage est placé dans l'une des deux grottes situées sur les côtés de la Nativité. Il porte une charrette à bœufs et des tonneaux de vin. représente la personnification du dieu païen Bacchus. Il a un aspect vermeil et un ventre proéminent. Il est généralement accompagné de joueurs de cornemuse et de flûtiste, rappelant ainsi les rites dionysiaques de l'Antiquité. Ciccibacco, d’une certaine manière, nous rappelle combien la frontière est ténue entre sacré et profane.

Le pêcheur

Il est représenté avec sa chemise ouverte sur la poitrine, qui représente le peuple, et son pantalon retroussé sous le genou, comme s'il allait entrer dans l'eau. Parfois il porte la canne à pêche, parfois non, mais il a toujours sa canne à pêche. comptoir à poissons, une autre des figures caractéristiques de la crèche napolitaine. Il représente la vie, mais aussi l'enfer inférieur, Hadès, par opposition au monde céleste supérieur incarné par le Chasseur. Mais le Pêcheur rappelle aussi saint Pierre, le « pêcheur des âmes », et en général la symbolique du poisson utilisé à l'époque de la persécution des chrétiens pour désigner Jésus.

Les deux copains

les deux copains, zi' Vicenenzo et zi' Pascale, compagnons de beuverie et de conversation, ont l'apparence de deux amis joyeux et insouciants. En réalité, ils incarnent le Carnaval et la Mort. Dans le cimetière Fontanelle de Naples, il y avait un crâne appelé « A Capa 'e zi' Pascale » auquel étaient attribués des pouvoirs prophétiques, et les gens lui demandaient des conseils sur les numéros à jouer à la loterie.

La gitane

La gitane, traditionnellement, est capable de prédire l’avenir. Il existe diverses interprétations de ce chiffre. Une légende raconte que, ayant prédit la naissance de Jésus et ayant commis le péché de présomption, elle se fut transformée en chouette. La gitane avec l'enfant dans ses bras symbolise la prophétie de la fuite en Égypte tandis que sans l'enfant, elle évoque la passion du Christ et le désespoir de la Madone. On pense qu’elle est l’héritière de la figure de la Sibylle de Cumes.

Les Rois Mages

Selon la tradition chrétienne, ils se déplaçaient depuis l'est, point de départ du soleil. Ils étaient à l'origine représentés sur le dos de trois animaux différents, le cheval, le dromadaire et l'éléphant qui symbolisaient l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Actuellement, des figurines les représentent chevauchant des chameaux. C'étaient des sages dotés de pouvoirs royaux et sacerdotaux. L'Évangile ne parle pas de leur nombre, que la tradition a fixé à trois, en fonction de leurs dons, or, encens, myrrhe, auxquels on attribuait alors une signification symbolique.

La crèche napolitaine a une histoire ancienne, qui remonte à l'an 1000 !. Aujourd'hui encore, dans les maisons napolitaines, pendant la période de Noël, les familles se consacrent à la création de la crèche, avec les personnages achetés via San Gregorio Armeno ou avec les bergers hérités des parents ou des grands-parents.
Vous choisissez une table ou un meuble adapté et commencez par créer les montagnes avec du papier de roche, puis positionnez les maisons. Les plus habiles, bien sûr, s'essayent à créer leurs propres petites maisons, en recyclant des boîtes et des boîtes de conserve, à décorer avec des couleurs à la détrempe.
La mousse est utilisée pour un effet plus réaliste ; avec du papier d'aluminium, vous créez la rivière où l'eau coule réellement, grâce aux accessoires que l'on peut acheter dans la Via San Gregorio Armeno.
Au final, toute la famille se réunit pour admirer leur travail.

Mais, à vrai dire, tout le monde n'aime pas la crèche : la célèbre scène de « Noël dans la maison Cupiello » est inoubliable où le grand Eduardo De Filippo est en train de réaliser sa crèche et demande à son fils: «Est-ce que tu aimes la crèche de Noël ?" Et il répond "Je n'aime pas ça !"

Un peu d'histoire - de Wikipédia

La crèche napolitaine est une représentation de la naissance de Jésus qui se déroule traditionnellement à Naples au XVIIIe siècle.

L'art de la crèche napolitaine est resté inchangé pendant des siècles, devenant ainsi une partie des traditions de Noël les plus consolidées et suivies de la ville. Célèbre à Naples, en effet, est la célèbre rue des crèches (via San Gregorio Armeno) qui offre une vitrine de tout l'artisanat local lié à la crèche. En outre, il existe de nombreux musées urbains et extra-urbains (comme le musée San Martino ou le palais de Caserta) dans lesquels sont exposées des pièces historiques ou des scènes entières se déroulant lors de la naissance de Jésus.

...  Au XVIIe siècle, la crèche a élargi son champ d'application. Ce n'est plus seulement la grotte de la Nativité qui est représentée, mais aussi le monde profane extérieur : dans le pur style baroque, les représentations de tavernes avec viandes fraîches bien exposées et paniers de fruits et légumes se généralisent et les scènes deviennent somptueuses et détaillées. (Michele Perrone compte parmi les artistes les plus marquants dans ce domaine), tandis que les personnages deviennent plus petits : les mannequins en bois ou en papier mâché sont également préférés au XVIIIe siècle.

Le siècle d’or de la crèche napolitaine est le XVIIIe siècle, lorsque régnait Charles III de Bourbon. Grâce à l'épanouissement artistique et culturel de cette période, même les bergers ont changé d'apparence. Les clients n'étaient plus seulement les ordres religieux, mais aussi les riches et les nobles.

L'une des plus riches et des plus grandes collections de crèches au monde se trouve au Musée national bavarois (Bayerisches Nationalmuseum) à Munich. La majorité de la collection provient de la collection privée de Max Schmederer.

Mais le Musée de la Certosa di San Martino est certainement le point de référence pour les études sur la crèche napolitaine, en plus des riches crèches encore conservées intactes à Naples et ailleurs. L'exemple le plus célèbre et le plus acclamé de crèche napolitaine est peut-être la crèche de Cuciniello créée entre 1887 et 1889 et exposée à San Martino ; une autre très célèbre, parfois exposée dans le palais royal, est la crèche de Banco di Napoli qui abrite également des figurines réalisées au XVIIIe siècle par Lorenzo Mosca. Au XXe siècle, cette tradition a progressivement disparu, mais aujourd'hui de grandes crèches sont régulièrement installées dans toutes les principales églises de la capitale Campanie et de nombreux Napolitains l'installent encore chez eux.